bpv_158438 - AUGUSTO Tétradrachme syro-phénicien
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Artículo vendido en nuestra tienda
Precio : 450.00 €
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Tipo : Tétradrachme syro-phénicien
Fecha: 6
Nombre del taller / ciudad: Tarse, Cilicie
Metal: plata
Diámetro: 25 mm
Eje de acuñación: 12 h.
Peso: 14,16 g.
Grado de rareza: R2
Comentarios sobre el estado de conservación:
Exemplaire à l’usure importante, mais complètement lisible et identifiable, style et frappe standards pour l’emission
N° en los catálogos de referencia :
Anverso
Descripción del anverso: Tête laurée d’Auguste à droite entouré de la stemma (O*).
Leyenda del anverso: KAISAROS SE-BASTOU (Kaisaros Sebastou).
Traducción del anverso: (César Auguste).
Reverso
Descripción del reverso: Tyché tourelée, voilée et drapée assise à droite sur un rocher, tenant une palme de la main droite ; à ses pieds à droite, fleuve aux longs cheveux flottants en mèches nageant à droite.
Leyenda del reverso: MHTROPOLEOS TAR.
Traducción del reverso: (La ville de Tarse, le nom de la ville en monogramme).
Comentario
Certes, la ville de Tarse était baignée par un fleuve, le Kydnos, certes, elle avait, comme toutes les villes grecques, une déesse locale, une Tyché, mais il faut admettre que la ressemblance entre celle de Tarse et celle d’Antioche est plus que frappante.
Celle d’Antioche étant la représentation d’une statue réelle, dont on connaît l’auteur, Eutychides, et dont une réplique miniature d’époque est encore conservée aujourd’hui au musée du Vatican, la question de savoir quelle ville a copié l’autre ne se pose pas.
Cela nous amène à plusieurs remarques intéressantes.
Tout d’abord, sur un plan économique, la règle qui veut que le modèle le plus connu soit toujours le mieux accepté était déjà parfaitement valide. Tarse copie Antioche parce que le type d’Antioche est le plus répandu. Ensuite, quelque soit le rite religieux qu’exprime la palme dans la main de la Tyché (certainement un attribut amovible, puisque nous connaissons des représentations de cette Tyché avec des épis et du pavot) il est également valide à Tarse et relève donc probablement d’un rituel spécifique aux Tychés.
La taille très réduite de l’émission, une infime fraction de celle d’Antioche, laisse penser qu’il s’agissait plus d’une émission commémorative ou de donativa qu’une émission réellement destinée aux besoins économiques de la ville, fort importante à l’époque même si beaucoup plus petite qu’Antioche. Quel fut le motif et la date de cette frappe ?
Au style du portrait, assez empâté, et à la légende, on peut voir cette frappe contemporaine de la deuxième série d’Antioche (Prieur 57 à 59). En effet, les portraits sont comparables et la légende d’Antioche Antioxeon Metropoleos est paraphrasée par celle de notre monnaie, Tarsos Metropoleos. On peut donc dater très probablement la frappe de notre monnaie de 6 AD, comme le Prieur 57, qui est une frappe très importante à Antioche et interrompt un silence de l’atelier de cinq ans.
Pourquoi cette frappe ? On ne peut qu’être intrigué par le fait que 6 AD est aussi la date de la création de l’aerarium militare, le trésor militaire, destiné avant tout à verser aux vétérans des légions des pensions qui n’étaient plus, paix civile oblige, versées en terres arables.
Il n’est donc pas exclu que cette très importante frappe pour Antioche, et celle de Tarse, aient en réalité été destinées à régler une taxe au profit du nouveau trésor. Il est suggéré dans le Prieur que l’ouverture d’une trentaine d’ateliers d’argent par Caracalla lors de la guerre parthique était justement liée à la perception d’une taxe au profit du Trésor militaire, déguisée en privilège de frappe en argent donné aux villes pour l’occasion.
Pourquoi Auguste n’aurait-il pas initié cette pratique ?
Dans la base TSP maintenue par Michel Prieur, douze exemplaires sont encore répertoriés, dont deux en musées, Paris, Fonds Général, et Oxford. Cet exemplaire, qui provient de la vente Herbert Grün Heidelberg 6 (05 1992), n° 143, est le 0748_006.
Celle d’Antioche étant la représentation d’une statue réelle, dont on connaît l’auteur, Eutychides, et dont une réplique miniature d’époque est encore conservée aujourd’hui au musée du Vatican, la question de savoir quelle ville a copié l’autre ne se pose pas.
Cela nous amène à plusieurs remarques intéressantes.
Tout d’abord, sur un plan économique, la règle qui veut que le modèle le plus connu soit toujours le mieux accepté était déjà parfaitement valide. Tarse copie Antioche parce que le type d’Antioche est le plus répandu. Ensuite, quelque soit le rite religieux qu’exprime la palme dans la main de la Tyché (certainement un attribut amovible, puisque nous connaissons des représentations de cette Tyché avec des épis et du pavot) il est également valide à Tarse et relève donc probablement d’un rituel spécifique aux Tychés.
La taille très réduite de l’émission, une infime fraction de celle d’Antioche, laisse penser qu’il s’agissait plus d’une émission commémorative ou de donativa qu’une émission réellement destinée aux besoins économiques de la ville, fort importante à l’époque même si beaucoup plus petite qu’Antioche. Quel fut le motif et la date de cette frappe ?
Au style du portrait, assez empâté, et à la légende, on peut voir cette frappe contemporaine de la deuxième série d’Antioche (Prieur 57 à 59). En effet, les portraits sont comparables et la légende d’Antioche Antioxeon Metropoleos est paraphrasée par celle de notre monnaie, Tarsos Metropoleos. On peut donc dater très probablement la frappe de notre monnaie de 6 AD, comme le Prieur 57, qui est une frappe très importante à Antioche et interrompt un silence de l’atelier de cinq ans.
Pourquoi cette frappe ? On ne peut qu’être intrigué par le fait que 6 AD est aussi la date de la création de l’aerarium militare, le trésor militaire, destiné avant tout à verser aux vétérans des légions des pensions qui n’étaient plus, paix civile oblige, versées en terres arables.
Il n’est donc pas exclu que cette très importante frappe pour Antioche, et celle de Tarse, aient en réalité été destinées à régler une taxe au profit du nouveau trésor. Il est suggéré dans le Prieur que l’ouverture d’une trentaine d’ateliers d’argent par Caracalla lors de la guerre parthique était justement liée à la perception d’une taxe au profit du Trésor militaire, déguisée en privilège de frappe en argent donné aux villes pour l’occasion.
Pourquoi Auguste n’aurait-il pas initié cette pratique ?
Dans la base TSP maintenue par Michel Prieur, douze exemplaires sont encore répertoriés, dont deux en musées, Paris, Fonds Général, et Oxford. Cet exemplaire, qui provient de la vente Herbert Grün Heidelberg 6 (05 1992), n° 143, est le 0748_006.